Franco Fagioli contre-ténor Franco Fagioli est reconnu comme l’un des meilleurs contre-ténors du moment. Sa voix, qui couvre une vaste étendue de trois octaves, a été unanimement louée pour sa beauté, tandis que son éblouissante technique et sa virtuosité a établi de nouveaux standards d’interprétation. Né à San Miguel de Tucumán, Franco Fagioli étudie le piano dans sa ville natale puis le chant à l’Institut des arts du Teatro Colón de Buenos Aires. Sur les conseils du baryton Ricardo Yost, de la pianiste Celina Lis, d’Annelise Skovmand, son professeur de chant de l’époque, il se spécialise dans le registre de contre-ténor. En 2003, il remporte le concours « Neue Stimmen » de la Fondation Bertelsmann. Révélé par ce prix, il se produit sous la baguette de grands chefs baroques tels qu’Alessandro di Marchi, Nikolaus Harnoncourt, Rinaldo Alessandrini, René Jacobs, Christophe Rousset et Marc Minkowski ; et dans les plus grandes salles : le Théâtre des Champs-Élysées, le Teatro Carlo Felice de Gênes, le Teatro Colón, les opéras de Hesse et Bonn. En 2005, Marc Minkowski le dirige dans le rôletitre de Giulio Cesare de Haendel à Zürich et chante aux côtés de Cecilia Bartoli dans le rôle de Cléopâtre. Conquise, la mezzo-soprano lui offre en 2010 de partager la scène du Barbican Center de Londres, pour un récital consacré à Haendel. Outre ses débuts aux Etats-Unis dans une production acclamée de Giasone de Cavalli, il reçoit alors le prestigieux prix italien Abbiati de « chanteur de l’année », pour la première fois décerné à un contre-ténor. Pendant la saison 2011-2012, outre ses nombreuses apparitions en concert en Allemagne et dans les pays de l’Est, Franco Fagioli se fait remarquer par son extraordinaire polyvalence en interprétant le rôle de soprano d’Arbace, écrit pour Farinelli, dans Artaserse, le dernier opéra de Leonardo Vinci sur un livret de Hasse. Outre la tournée, ce chef d’oeuvre redécouvert a fait l’objet d’un enregistrement paru chez Virgin Classic salué par la critique. Lors du Festival de Salzbourg, sous la direction de Marc Minkowski, Franco Fagioli interprète un nouveau rôle haendélien exigeant, composé pour un castrat alto, Andronico dans Tamerlano. La dernière saison s’ouvre avec la sortie d’un album célébrant l’héritage du castrat Gaetano Majorano, dit Caffarelli, rival suprêmement talentueux de Farinelli, aussi connu pour ses frasques en coulisses que pour ses succès à la scène : toutes les pistes du CD sont inédites. Sur scène, Franco Fagioli chante Athamas dans une nouvelle production de Semele de Haendel au Théâtre Cuvillier de Munich, Riccardo Primo au Badisches Staatstheater, de nouvelles représentations d’Artaserse de Vinci en France, en Allemagne et aux Pays-Bas, et Sesto dans la Clemenza di Tito de Mozart. Par ailleurs, on l’a vu aussi étendre son répertoire avec un nouveau programme de concerts explorant la musique écrite pour le dernier castrat d’opéra, Giambattista Velluti. Ces derniers succès sont couronnés par un contrat d’exclusivité avec le label Naïve.