A. Dvořák : Trio « Dumky » n°4 op.90, B 166

Le Trio « Dumky » de Dvořák est une des œuvres les plus populaires et les plus singulières du compositeur tchèque. Le terme "dumky" fait référence à un genre de musique folklorique ukrainienne, caractérisé par des alternances mélancoliques et exubérantes. Cette pièce, avec ses six mouvements contrastés, est un voyage émotionnel, mêlant profonde tristesse, contemplation lyrique et passages d’une joie débordante. Chaque "dumka" varie en tempérament et en thème, offrant une riche palette de couleurs musicales.

R. Schumann : Adagio & Allegro pour violoncelle et piano, Op. 70

Composée en 1849, cette pièce illustre parfaitement la capacité de Schumann à fusionner émotion profonde et virtuosité. L’Adagio offre une ouverture riche et passionnée, pleine de lyrisme, tandis que l’Allegro apporte un contraste vivant avec sa joie et son énergie. Cette œuvre révèle la beauté du violoncelle, son potentiel expressif, et crée un dialogue captivant avec le piano.

C. Debussy : Sonate n°3 pour violon et piano en sol mineur

La Sonate pour violon et piano en sol mineur est la troisième des six sonates pour divers instruments que Debussy prévoyait de composer à la fin de sa vie, bien qu’il n’ait pu en achever que trois. Composée en 1917, en pleine Première Guerre mondiale, cette œuvre montre un Debussy se tournant vers des formes plus classiques tout en intégrant son sens unique de l’impressionnisme musical. La sonate est pleine de contrastes, avec des passages éthérés et mystérieux qui côtoient des moments de vigueur et de clarté.

J. Brahms : Trio n°1 en Si Majeur, Op. 8

Composé initialement en 1854 puis révisé par Brahms lui-même près de 35 ans plus tard, ce trio pour piano, violon et violoncelle est un exemple frappant de la maîtrise de Brahms en matière de forme et de développement thématique. L’œuvre offre un large éventail d’émotions, allant de la passion ardente à la tendresse mélancolique, en passant par une énergie débordante. La version révisée, souvent jouée aujourd’hui, montre un Brahms plus mature réévaluant ses jeunes impulsions avec la sagesse de l’âge, créant ainsi une œuvre de grande profondeur émotionnelle et structurelle.