12 Août 1949 : invité par un ami, André Böröcz débarque à Menton .
Du vieux port André Böröcz aperçut une église puis deux...
Empruntant les ruelles de la vieille ville, il découvrit le parvis désert. Le parvis Saint Michel est un de ces lieux sublimes ouverts sur l’horizon et la mer.
Quand soudain d’une radio posée sur le rebord d’une fenêtre s’échappe le son d’un violon, "c’était Jasha Heifetz qui jouait la deuxième partita pour violon de Bach". Il restait là, figé, suspendu entre ciel et terre, absorbé par la mer, le soleil couchant, la musique le transportant.
De cet émerveillement d’une fin d’après midi d’août 1949, il fut guidé toute sa vie par la seule quête de revivre cet instant, et nous le faire partager...
Depuis le festival s’épanouit dans ce décor baroque où l’intimité se conjugue avec le monumental. "Si le paysage peut être source d’émotion musicale, aucun certes, n’est plus propice que ce vieux Menton dressé au fait de l’antique rivage méditerranéen" rappelait Margerite Long.
Dès 1950, date de sa création, les plus illustres interprètes ont créé l’enchantement : Robert Casadessus , Wilhem Kempff, Marguerite long, Aldo Ciccolini, Sviatoslav Richter, Maria-Jaos Pires, Jacques Thibaud, Jean Pierre Rampal, Isaac Stern, Mstilav Rostropovitch...
"En 1949, j’ai gravi pour la première fois les marches qui m’ont fait découvrir le merveilleux Parvis Saint Michel. Arrivé à cette piazzetta suspendue entre ciel et terre, j’ai eu un coup au cœur.
Rien n’a changé depuis, la musique s’y est juste installée. Elle se sent bien là : tout y est harmonie, joie, l’accord est parfait. Et chaque fois, quand nous arrivons là-haut, artistes et spectateurs, c’est la même sensation : celle du bonheur calme et serein. C’est le miracle du Parvis Saint Michel et du Festival. Il est l’une des sept merveilles du monde.
Ne me taxez pas d’immodestie, le mot est de Sviatoslav Richter"
André Böröcz